Le jeûne : l’anti-Black Friday

Dans ce week-end du Black Friday où on est invité à suivre la frénésie consommatrice, il me semble que l’achat compulsif organisé a depuis longtemps dépassé les rayons classiques de l’informatique et des vêtements pour atteindre ceux de l’hygiénisme. Faisant partie de plusieurs groupes de discussions sur le bio, l’hygiénisme et le jeûne, je suis de plus en plus étonnée de voir à quel point sous prétexte de jeûne, on y vend des solutions, des aliments, des huiles et autres remèdes thérapeutiques dits « naturels ». Bien que je reconnaisse que certains remèdes peuvent être très efficaces, et que tout le monde n’a pas la capacité sur le moment de s’adonner au jeûne modifié ou sec, à la lecture de certaines des discussions, je suis convaincue que nombre n’ont aucune efficacité réelle et relèvent plutôt du placebo. En outre, j’y ressens la même sensation d’envahissement d’objets inutiles, de submersion que quand je rentre dans un centre commercial à la veille de Noël.

En revanche, le jeûne est l’anti-black Friday. Excepté une bonne réserve alimentaire qui servira de carburant, d’une volonté sans faille et d’un  esprit patient, il n’a besoin de rien. Il se suffit à lui-même. Ajouter sans cesse des artifices au jeûne ne peut que le rendre moins efficace.

Le jeûne et particulièrement le jeûne sec est probablement l’une des expériences les plus extraordinaires qu’il soit de vivre. Au fur et à mesure que les heures de jeûne passent, et une fois qu’il a dépassé les 36 heures de sec, alors que le corps semble s’affaiblir, il se renforce paradoxalement. On se sent prendre connaissance et conscience de ce corps qui nous accompagne depuis notre naissance. Dans le même temps, cette situation de vide nous remplit.

Encore une fois, le jeûne procède de deux phases : la phase de dégradation cellulaire ou catabolisme suivis de la phase d’alimentation ou anabolisme qui reconstruit les cellules. Faites l’expérience du jeûne qui ressucite et guérit. Le jeûne ne doit pas être prétexte à l’entretien de philosophie moribonde de l’affamement déguisée en prétexte de noblesse ou de supériorité.

Le jeûne, c’est le remède naturel par excellence, il se suffit à lui-même.

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Bon courage.

Jeûne et calculs biliaires ? Une relation pas prouvée…

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Image par Pixabay

 

Suite à la mésaventure d’E.D, membre de mon groupe Facebook consacré au jeûne, chez qui il a été décelé des calculs biliaires suite à un jeûne hydrique de six jours, j’ai fait pas mal de recherches. En effet, on accuse souvent le jeûne de tous les maux, donc il m’était donc nécessaire d’aller au fond des choses.

Bien qu’il soit signifié qu’une perte de poids importante peut être la cause de calculs biliaires, les raisons avancées sont diverses, allant de l’origine ethnique à la prise de la pilule contraceptive forte en œstrogènes. Tout cela est d’ailleurs plutôt spéculatif et sans certitude.

L’argument qui est avancé concernant le jeûne est que lors d’un arrêt alimentaire la vésicule biliaire se met en sommeil et quand on se réalimente, celle-ci ne peut pas faire son travail correctement et des amas (calculs) de cholestérol s’accumulent dans la vésicule biliaire et provoquent l’infection. Il est à noter que ces accusations contre le jeûne concernent le jeûne long ou le jeûne intermittent.

Ainsi, même le Pr Valter Longo affirme qu’un jeûne intermittent de plus de 12 heures par jour, pourrait éventuellement augmenter les risques de calculs biliaires. Si cet argument était valable, on se demande alors pourquoi les millions de personnes qui font des jeûnes dans l’année, pendant des années, ne terminent pas aux urgences.

Une réflexion également faite par le Dr Jason Fung :

« Nous n’avons pas encore eu de problèmes de calculs biliaires ou de coliques biliaires pendant le jeûne. Je n’ai pas encore trouvé de discussion sur les problèmes de vésicule biliaire liés au jeûne et, littéralement, des millions de personnes jeûnent régulièrement ».

Ainsi, d’où vient le doute ? Probablement de cette étude qui dit avoir trouvé  que « l’analyse a montré que le jeûne qui dépassait la nuit, les régimes et la consommation de fibres étaient significativement liés au calcul biliaire ». Mais cette étude réalisée exclusivement sur des femmes ne dit pas si celles-ci sont ou pas sur une prise hormonale d’œstrogènes (pilule) ou si la réalimentation se faisait en quelques minutes ou en plusieurs heures.

Il est à noter que les autres études sur le sujet présentent des résultats contradictoires.

Ainsi une étude de 2006 réalisée sur musulmans soumis au Ramadan montre que « la cholécystite aiguë [lithiase biliaire] présente des caractéristiques saisonnières; toutefois, cette variabilité saisonnière serait influencée par des facteurs environnementaux et génétiques inconnus. [Les résultats obtenus] montre que le jeûne du ramadan ne pas précipiter l’apparition d’une cholécystite aiguë ».

Une autre étude, plus intéressante encore, montre des nuances non observées sur la première étude. Réalisée sur 9 femmes en bonne santé, elle a montré les conditions de la bile aspirée du duodénum après trois périodes de jeûne qui ont suivi un repas standardisé : l’indice moyen de saturation en cholestérol était significativement plus élevé après un jeûne de 15 heures (1,35 + 0,08) qu’après un jeûne de 10 heures (105 + 0,10). Cependant, après 20 heures de jeûne, l’indice de saturation en cholestérol moyen était tombé à 1,13 + 0-10. La concentration en lipides biliaires n’a pas été affectée.

Une autre remarque est à faire : les calcules billiaires sont rarement fatals, exceptés chez les personnes qui ont un dysfonctionnement sérieux du système immunitaire ou une maladie chronique. Plusieurs études ont montré que les chirurgiens recouraient de manière trop systématique à la chirurgie. Par exemple, un suivi chez ceux 3 700 patients qui ont refusé la chirurgie montre que qu’ils n’ont pas eu de nouvelles dans les quatre ans. Même si cette opération chirurgicale est anodine et commune, les conséquences sur le comportement alimentaire du patient sont notables.

En lisant les études et les témoignages, je confirme la nécessité de se réalimenter en au moins deux étapes, afin de laisser à l’organisme de régénérer les enzymes et organes mis en sommeil lors d’un jeûne prolongé ; une remarque que j’avais déjà fait dans mon livre Le pouvoir du jeûne. En outre, il serait peut-être pertinent de préciser à nouveau d’éviter les aliments qui stimulent l’insuline et qui poussent à se réalimenter de manière abondante et compulsive à la rupture du jeûne.

Maigrir par le jeûne, ça marche

Une des membres de mon groupe a 30 kg à perdre. Ainsi, elle a récemment fait un jeûne sec de 5 jours et a perdu 6,4 kg. Malheureusement, elle nous a ensuite relaté qu’après quelques jours de réalimentation, elle en a récupéré 4. Sa réalimentation a consisté en des protéines, des graisses, mais aussi des glucides et quelques carrés de chocolat.

Plusieurs membres lui ont alors dit que le jeûne n’était pas efficace pour maigrir : l’éternel retour des aquoibonnistes. Or on sait désormais que le jeûne est probablement la SEULE option efficace pour maigrir. En effet, nombre d’études ont montré que les régimes dit hypocaloriques ne sont pas efficaces. Ce dogme qui affirme depuis plus de 50 ans qu’il faille réduire l’apport calorique n’est pas confirmé dans la réalité sur le long terme : ne pas manger à sa faim n’apporte que frustration, finit par faire dysfonctionner le métabolisme et en quelques mois on reprend inéluctablement des kilos.

On nous répète alors qu’il faut manger équilibrer, sans expliquer ce que cela veut dire : 30 % de glucides, 30 % de lipides, 30 % de protéines ?

Or, on sait désormais que l’obésité est une conséquence et non pas la cause d’un problème hormonal, à savoir, souvent, un problème de résistance à l’insuline. De ce fait, pour maigrir, il suffit de rendre son organisme à nouveau sensible à cette hormone.

Le jeûne total hydrique, sec ou le jeûne intermittent apparaissent alors comme les meilleures options, mais doivent être poursuivis par un jeûne intermittent pour resensibiliser l’organisme à l’insuline. Donc les options principales sont :

  • Jeûne hydrique ou sec + jeûne intermittent (JI) pendant plusieurs mois et ensuite réintroduction progressive des glucides.
  • Jeûne intermittent associé à une diète cétogène

Voici un exemple d’Alyson Cee qui faisait partie d’un groupe consacré au jeûne sec. Elle a perdu plus de 30 kg en deux mois en s’imposant des cycles de jeûne sec et des réalimentations en cétogène. Ce n’est pas un mythe, nous étions dans le même groupe de jeûne sec, je l’ai vu évoluer.

 

Alyson Cee de janvier 2016 à juin 2018

Plus vous jeûnez régulièrement, plus votre corps se resensibilise à l’insuline, plus la perte de poids s’accélère. Comme dans la guérison par le jeûne, il est nécessaire de s’imposer plusieurs cycles de jeûne prolongés pour voir des résultats notables.

Si vous voulez des sources d’inspiration, allez sur le site Facebook de Cole Robinson qui fait jeûner à sec ou à la diète de serpent des centaines d’obèses avec succès. Le jeûne sec est très efficace, mais vous n’aurez pas des résultats probants du jour au lendemain. Il est normal que vous vous imposiez un peu de discipline.

Pour traiter du jeûne sur Facebook aller ici. Pour en savoir plus sur le pouvoir du jeûne allez ici.

Bon courage.