Autophagie : la véritable détox

Dans le domaine des médecines dites naturelles, on parle souvent de détox, processus visant à éliminer les toxines du corps. Le problème, en ce qui me concerne, est que je n’ai jamais compris quelles étaient les dites toxines éliminées par ce processus.

Nombre de médecins et de sites consacrés à la santé partagent mon incompréhension en affirmant que le mot détox ne signifie pas grand-chose en fait, qu’il s’agit d’un grand flou hygiéno-philosophique. Ainsi une synthèse méthodique publiée dans le British Medical journal en 2012 a cherché comprendre les principes liés à la notion de détox. Ils concluent : « les principes de la [détox] ne font aucun sens dans une perspective scientifique, et il n’existe aucune preuve clinique qui puisse les appuyer« .

Je n’ai pas lu l’étude en entier, mais je ne suis pas certaine que les participants de l’étude soient très objectifs tellement les représentants de la médecine allopathique me semblent souvent très fermés sur les médecines alternatives, à tort ou à raison.

Le jeûne est une des thérapies les plus en vogues de nos jours. Très attaqué par les médecins, on serait alors tenté naturellement de considérer ses prétendus effets thérapeutiques comme de simples effets placebo. Or, la science a montré que le jeûne, notamment une fois que la cétose est enclenchée, amène à la génération de processus thérapeutiques. L’un d’entre eux est l’autophagie.

Autophagie, qui signifie « se manger soi-même », est un processus d’auto-nettoyage de l’organisme. Presque inconnu du grand public le plus informé, ce phénomène métabolique est passé de l’obscurité à la lumière à la suite de la délivrance du prix Nobel en octobre 2016 à Yoshinori Ohsumi, chercheur à l’Institut de technologie à Tokyo, qui en a étudié les mécanismes.

L’autophagie est un processus qui permet à une cellule de recycler ses propres composants défectueux pour les transformer en énergie ; ces débris qui traînent dans le cytoplasme de vos cellules depuis des années.

L’autophagie élimine les déchets par exemple tels que les cellules cérébrales mal nourries pendant des années, les cellules cardiaques privées de sommeil, les cellules qui ont respiré le tabac depuis de votre enfance.

Toutes ces protéines mal repliées, toutes ces cellules qui ont subi une inflammation constante, qui perdent la mémoire seront éliminées par l’autophagie. Les autopsies du cerveau nous racontent tout. Les protéines s’accumulent dans un cerveau endommagé. Ce cerveau endommagé conduit à la maladie de Parkinson, à la maladie d’Alzheimer et à la démence.

Si vous êtes en surpoids, ces débris existent depuis aussi longtemps que ces kilos en trop existent en vous. Si votre peau tombe, est flasque et ridée, l’autophagie va progressivement éliminer ces cellules qui ont hérité et se sont développées dans un tel environnement.

Pendant l’autophagie, les cellules détruisent les virus et les bactéries et éliminent les structures endommagées. C’est un processus crucial pour la santé, le renouvellement et la survie des cellules.

Ainsi, plusieurs études ont confirmé que l’autophagie protègerait entre autres contre :

  • Les maladies neurodégénératives
  • Les maladies inflammatoires
  • Les infections
  • Le cancer
  • La résistance à l’insuline
  • Le vieillissement

Si vous avez déjà jeûné, vous avez probablement remarqué que votre peau au bout de plusieurs jours était plus fine et plus lumineuse, plus nette et plus lisse qu’elle ne l’a été depuis longtemps.

Par exemple, voici les photos avant et après de 7 jours de jeûne sec de Simona qui a partagé en janvier 2018; les photos avant et après qu’elle a partagées sur le site de Snake Diet. Elle tentait de se débarrasser des poches qu’elle avait sous les yeux depuis plusieurs années. On va bien sur la première photo la poche gonflée sous l’oeil.

 

 

La seconde photo a été pris à la fin de la journée à la suite de 7 jours de jeûne sec.

 

Ça a marché. Un mois plus tard, les poches n’étaient pas revenues. La peau est effectivement plus et moins marquée qu’avant le jeûne.

Comment se déclenche l’autophagie ?

Quand l’environnement est difficile. Quand les cellules sortent du confort et entre dans un environnement difficile, tellement difficile qu’elles doivent faire des choix radicaux pour que l’organisme survivre :

  • Infection
  • Exercice vigoureux
  • Réduction calorique et / ou nutritionnelle
  • Jeûne

Si vous voulez une véritable détox, jeûnez. En plus, elle ne coûte pas un centime.

Vous trouverez le résumé de l’étude originale sur le jeûne sec allez ici. Pour traiter du jeûne sur Facebook aller ici. Pour en savoir plus sur le pouvoir du jeûne allez ici.

Etude scientifique : l’autophagie par le jeûne dégrade les cicatrices

La particularité du jeûne est qu’il permet d’améliorer les problèmes physiques comme rien d’autre. Il permet naturellement de perdre du poids, mais aussi réajuste le système endocrinien en normalisant la production hormonale.

En outre, la découverte récente est la capacité d’autophagie, qui est la dégradation des cellules et tissus dégénérés, inutiles ou malades. Ainsi, on observe une absorption progressive des  boutons, excroissances, tumeurs, acrochordons.

Néanmoins, il est souvent demandé si le jeûne a le pouvoir de réduire ou limiter les cicatrices. De mes lectures de certains témoignages que je relate dans le livre Le Pouvoir du jeûne, il semble que des jeûnes longs permettent effectivement d’éliminer les cicatrices. Il est souvent nécessaire qu’il s’agisse de jeûnes longs car ces tissus ne sont prioritairement ciblés par l’organisme lors de l’autophagie.

Un autre exemple, que je connais personnellement, est celui d’une amie qui a vu, suite à quelques cycles de jeûnes secs, réduire fortement une cicatrice chéloïde. La radicalité de ce type de jeûne permet une efficacité plus profonde dans les cellules et donc de réduire fortement le temps d’action. Mais, je sais que beaucoup doute de cette possibilité.

Or une étude chinoise conforte mes affirmations. Réalisée in vitro, elle montre que l’état de famine génère un phénomène d’autophagie qui dégrade les cicatrices hypertrophiques (chéloïde).

Voici la traduction du résumé de l’étude :

Objectif: étudier l’occurrence de l’autophagie hypertrophique des fibroblastes induite par la privation de nourriture.

Méthodes :

Des fibroblastes humains primaires provenant de cicatrices hypertrophiques ont été isolés et les fibroblastes en phase de croissance logarithmique ont été cultivés avec une solution de sel équilibrée de Earle (EBSS) sans acide aminé au lieu du milieu DMEM. Les cellules ont été recueillies aux moments 0, 1, 2 et 3 h après la culture de EBSS (solution saline). Les cellules ont été recueillies aux moments 0, 1, 2 et 3 h après la culture de EBSS. L’expression de la protéine 1 chaîne légère 3 (LC-3) associée aux microtubules et de la protéine Beclin-1 liée à l’autophagie a été détectée par Western blotting et qRT-PCR. Des vésicules autophagiques apparaissent dans deux fibroblastes.

Conclusion: la privation de nourriture peut induire l’autophagie des fibroblastes cicatriciels hypertrophiques.

Je rappelle que le jeûne sec prolongé doit se faire avec précaution et progression.

Pour aller plus loin dans le pouvoir du jeûne, allez ici. Vous trouverez ici, un avis sur ce livre.

Pour discuter du jeûne sur Facebook, cliquer ici.

 

Comment renouveler et rajeunir votre organisme : l’autophagie par le jeûne

Le 3 octobre 2016, Yoshinori Ohsumi, docteur en biologie cellulaire reçoit le prix Nobel de physiologie en Suède. Le japonais est ainsi récompensé pour ses travaux sur l’autophagie dont il a élucidé les mécanismes sous-jacents.

Qu’est-ce que l’autophagie ?

Le mot autophagie est construit à partir de deux mots grecs pour signifier « se manger soi-même ». Ce phénomène a été découvert dans les années soixante, lorsque les chercheurs ont observé pour la première fois que la cellule pouvait détruire les éléments la composant pour les dégrader et les recycler.

Ainsi, lors de ce processus, la cellule digère des éléments non nécessaires de son cytoplasme comme en autres les morceaux défectueux, des pathogènes (virus, microbes, etc.), des protéines anormales (responsables de défaut dans l’organisme et de maladies neurodégénératives) pour les recycler en des cellules saines, jeunes et en énergie. C’est donc un processus de recyclage permettant l’autoréparation, le rajeunissement des cellules, des tissus et de l’organisme tout entier. Ce processus permet même de guérir ou de prévenir les maladies. Comme le signale le Dr Colin Champ, cancérologue et professeur adjoint au centre médical de l’Université de Pittsburgh :

« Considérez l’autophagie comme un programme de recyclage inné de notre corps. L’autophagie nous permet d’utiliser des machines plus efficaces pour nous débarrasser des composants défectueux, arrêter les tumeurs cancéreuses et les dysfonctionnements métaboliques tels que l’obésité et le diabète. »

L’autophagie, un processus alchimique

C’est comme si la vieille voiture que vous adorez voit son joint de culasse exploser ou la courroie de distribution se casser. Vous n’auriez pas d’autre choix que de l’envoyer à la casse. Mais grâce au processus d’autophagie, vous la pourriez la passer dans un chaudron magique qui recyclerait les éléments défectueux, et quelques jours plus tard, vous vous retrouviez avec des pièces toutes neuves.

Ainsi, l’autophagie est un processus de transmutation alchimique. En effet, dans les alchimistes, depuis Hermès cherchaient à transformer les matériaux vils en or. L’histoire ne sait pas si les ordres secrets des alchimistes comme ceux auxquels appartenait Nicolas Flamel ont percé le secret du Grand Œuvre, mais il est certain que le processus de transmutation n’est pas un mythe, mais une réalité physiologique. Il s’appelle l’autophagie.

Comment se déclenche l’autophagie

Ce processus d’autodigestion cellulaire existe en chacun de nous, mais ne se déclenche que dans des situations où l’organisme est en état de stress du fait d’un manque d’apport d’éléments essentiels à son fonctionnement :

  • Manque de nutriments (restriction calorique ou protéique et glucidique)
  • Manque d’oxygène (hypoxie)
  • Exercice physique intense
  • Jeûne périodique
  • Jeûne + exercices physiques

Quels organes sont affectés par l’autophagie

Tous les organes de l’organisme sont susceptibles d’être affectés par l’autophagie. Pour des raisons connues par l’organisme lui-même, lors d’un jeûne par exemple, le corps cible les organes les plus dégénérés ou les plus importants. Ainsi, il a été observé que quelques jours de jeûne permettent de déclencher l’autophagie des cellules nerveuses et ainsi de remplacer les vieux neurones par de tout jeunes neurones ou des systèmes musculaires. Pour cette raison, il est conseillé de jeûner pour éviter les maladies neurodégénératives ou inverser leur cours.

Si vous avez déjà jeûné environ au moins 7 jours, vous avez peut-être déjà remarqué que votre peau s’était adoucie, de même que vos cheveux. De nombreux témoignages révèlent que les personnes qui ont jeûné plusieurs semaines ont vu que leurs sens de la vue ou de l’ouïe se sont affinés ou considérablement améliorés. Encore une fois, le corps choisit sur quels organes il travaille en priorité.

Ainsi, quelque soit votre histoire médicale ou votre âge, n’hésitez pas à requinquer votre organisme en le faisant jeûner régulièrement, même si vous êtes en bonne santé. Votre corps a une capacité incroyable de transmutation physiologique. Devenez donc alchimiste.

Pour aller plus loin dans le pouvoir du jeûne, cliquer ici.