
Vous connaissez peut-être l’histoire de Jacob et Esaü. Les deux frères, fils d’Isaac, étaient rivaux.
« Isaac dit à son fils : « Eh quoi! tu en as déjà trouvé, mon fils ! Et Jacob répondit: C’est que l’Éternel, ton Dieu, l’a fait venir devant moi. Isaac dit à Jacob :
« Approche donc, et que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Esaü, ou non ».
Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui le toucha, et dit: La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Esaü.… » (Genèse 27 : 21).
Le Livre de la Genèse traite de la relation entre les jumeaux fraternels Jacob et Esaü, fils d’Isaac et de Rebecca, en mettant l’accent sur la perte par Esaü de son droit de naissance sur Jacob et sur le conflit qui s’ensuivit entre leurs nations descendantes à cause de la tromperie de Jacob envers leur père âgé et aveugle Isaac, afin de recevoir son droit de naissance / sa bénédiction.
Ce conflit a commencé dès la conception, alors que les jumeaux étaient encore dans le ventre de leur mère :
« Et les enfants luttèrent ensemble en elle; et elle dit: S’il en est ainsi, pourquoi suis-je donc? Et elle alla demander conseil à l’Éternel. Et l’Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples seront séparés de tes entrailles, et l’un des peuples sera plus fort que l’autre, et l’aîné servira le plus jeune. » (Genèse 25: 22-23).
Peut-être, comme moi, en prenant connaissance de ce texte vous vous êtes pris de pitié pour Esaü qui s’est fait volé sa bénédiction, son droit d’aînesse comme on se fait voler sa voiture au su et au vu de tout le monde et que la police ne fait rien. Naturellement, les églises chrétiennes n’ont pas répondu à la question légitime du sentiment d’injustice. Comment Dieu peut-il laisser un voleur et un ursurpateur s’en sortir ? Depuis 2 000 ans, les églises n’y répondent pas, parce que séparées du sens véritable du christianisme originel, elles ne connaissent plus le sens réel des textes. Elles se contentent d’affirmer que cette allégorie montre l’affection des parents pour leur enfant préféré: « Isaac, qui aimait le gibier, aimait Esaü, mais Rebecca aimait Jacob. »
Mais l’explication ésotérique de ce texte est tout autre et leur échappe totalement. Je rappelle que du point de vue du mysticisme chrétien, les textes ne doivent pas être compris de manière littérale, mais de manière symbolique. Ainsi, Isaac, le père, représente la puissance créatrice de la conscience profonde qu’on appelle communément Dieu. Cette conscience est aveugle, elle ne voit ni ne juge celui qui demande la bénédiction (la réalisation de son désir). Pour recevoir la bénédiction du Père, il suffit de se déguiser, de prétendre être ce qu’on désire être afin que lorsque le Père vous reconnaisse comme tel en vous ressentant. Ainsi, comme l’explique Neville Goddard encore et encore, on manifeste son désir profond, en en ressentant la réalité.
Comme le signalait le révérant Ike, rappelez-vous que feeling gets the blessing, ce qui signifie que le sentiment génère la matérialisation. C’est le même principe donné par le Christ quand il disait : « Qu’il te soit fait selon ta foi (ton sentiment) ! »
Ainsi, dans la vie, tout est généré par vos sentiments profonds ; vos sentiments de foi, de conviction dans la réussite de vos entreprises. C’est pour cela que des gens injustes et malhonnêtes peuvent réussir tandis que des gens honnêtes et nobles peuvent n’arriver à rien.
Est-ce plus clair ?