Olivier, un membre du groupe qui a lu mon livre Le pouvoir du jeûne m’a posé une question très intéressante :
Bonjour,tout d’abord merci et bravo pour votre dernier livre « Le pouvoir du jeûne : maigrir, guérir, rajeunir » que je viens d’acheter et de terminer de lire. Une véritable mine d’or et j’imagine un travail énorme! Vous aidez beaucoup de personnes grâce à ce livre et vous contribuez à faire avancer cette pratique encore bien peu reconnu en France pour l’instant. Suite à la lecture de ce livre, je reste avec une interrogation: vous exposez plusieurs cas de cancer où le jeûne aurait des vertus puissante de détoxification, de nettoyage en profondeur, ce que je suis persuadé également. Notamment j’ai pris connaissance grâce à vous du cas très intéressant d’Ivonne Vielman présentant une guérison d’un lymphome folliculaire par le jeûne confirmé par le journal scientifique British Medical Journal. De plus, on parle de jeûne hydrique LONG: à partir de quand peut-on parler d’un jeûne « LONG »? Je pense à partir de 5 jours environ, au moment d’atteindre l’état d’acidocétose. Merci d’éclairer le novice que je suis pour l’instant. Encore bravo pour votre travail, Olivier |
Bonjour Olivier,
Je vous remercie infiniment pour vos remarques pour mon livre. Les informations que je donne, notamment sur le cancer ne sont que la retranscription des écrits des médecins spécialistes du jeûne Youri Nikolaïev, Serguei Filonov et d’autres. Néanmoins, il existe de nombreux témoignages de guérison de cancer avec certificats médicaux, mais dont je n’ai pas trouvé de confirmations de médecin (ni cherché d’ailleurs). Pour le cas d’Ivonne Vielman qui était atteinte d’un lymphome folliculaire, nous avons des preuves de la guérison parce que la patiente a fait son jeûne à la clinique True North Health qui est gérée par des médecins. La guérison (ou rémission) du patient est donc bien documentée. Cet article scientifique est donc la preuve d’une guérison d’un cancer par le jeûne.
En faisant mes recherches, je ne pense pas que Nikolaïev croyait réellement que le cancer était vraiment une contre-indication. Je crois plutôt qu’il n’y avait pas assez d’études pour le confirmer et en tant que médecin, il ne voulait pas que les malades de cancer puissent jeûner de leur propre ressort en raison de la gravité de cette maladie. En outre, le Dr Filonov qui met également le cancer dans les contre-indications, rapporte qu’un de ses collègues s’est guéri d’une leucémie en un n de cycles de jeûne sec en cascade. Néanmoins, dans une interview, il relativise son opinion en disant qu’il est nécessaire pour un jeûne thérapeutique du cancer que le patient ait assez de graisse pondérale pour faire un jeûne de longue durée. De fait, il déconseille le jeûne dans le cas d’un amaigrissement important du fait de la maladie et qu’il doit être suivi par un médecin.
Mais bon, ce n’est pas une science exacte. Comme je le dis en conclusion du livre ce n’est pas une thérapie maîtrisée du fait des (quelques) accidents qui ont eu lieu dans l’histoire. Mais surtout, on voit que des guérisons auraient eu lieu pour des pathologies qui étaient non recommandées pour cette thérapie. Je pense notamment avec l’insuffisance rénale du Dr Ehret ou au cas de la femme qui a fait un jeûne réussi pour une tuberculose.
Pour votre question sur la durée du jeûne, communément on parle de jeûne long quand on parle de plusieurs semaines. Néanmoins, les chercheurs comme Valter Longo ou George Cahill décrivent le jeûne court comme un jeûne de 24-48 heures tandis que qu’un jeûne long est plus de trois jours ; la raison est due au fait que le mécanisme du métabolisme n’est pas du tout le même, comme je l’explique dans le livre. Dans ce cas, je traduis par « jeûne prolongé ».
J’espère avoir répondu à vos questions…
Sachez que comme votre question est très intéressante, je vais la mettre sous forme d’article sur mon blog. Je ne citerai pas votre nom…