Quand on s’intéresse au jeûne thérapeutique, on observe couramment un fort scepticisme de la part de nombreux médecins et du public. Pourtant, il existe une foison importante d’études scientifiques qui montrent que le jeûne a bel et bien un effet thérapeutique. Plusieurs mécanismes sont en effet à l’œuvre lors d’un jeûne prolongé :
- L’apoptose
Il s’agit du suicide programmé des cellules. C’est un phénomène naturel qui s’exerce quotidiennement et qui concerne environ 5‰ des cellules sur 13 trillions des cellules du corps humain. Les cellules ciblées ne sont pas choisies par hasard. Elles sont principalement celles qui sont dégénérées ou comportent des risques de se transformer en cellules cancéreuses[1].
Lors d’un jeûne, le phénomène d’apoptose est accru.
- L’autophagie
L’autophagie est la capacité de l’organisme de se nourrir de lui-même. C’est un moyen de défense que l’organisme déclenche quand il est en manque de ressources. Ainsi lors d’un jeûne, le corps ne recevant plus de nourriture de l’extérieur se nourrit de ses propres réserves qui sont les graisses (c’est pour cela que l’on maigrit lors d’un jeûne), mais aussi des tissus malades (c’est pour cela que l’on guérit).
Toute personne qui a jeûné une semaine remarque rapidement que l’état de sa peau s’améliore et rajeunit. Ceci est le résultat de l’autophagie qui élimine les cellules vieilles, malades, défectueuses, etc. Les travaux sur ce sujet ont été récompensés en 2016 par le prix Nobel au japonais Yoshinori Ohsumi[2].
- La cétose
La dégradation des cellules de graisse produit une énergie qui remplace le glucose. Ce sont les corps cétoniques. Selon des spécialistes du jeûne comme le Dr George Cahill, il ne s’agit pas d’un carburant classique, mais d’un super carburant qui a des capacités thérapeutiques connues dans des maladies comme l’épilepsie, les maladies neurodégénératives, etc [3].
- La génération des cellules souches
Les cellules souches sont les cellules qui sont à la base de la fabrication de tous les organes. Elles sont un enjeu majeur de la médecine du XXIe siècle, car leur maitrise pourrait permettre de régénérer un organe perdu comme un œil, une jambe, etc. Or, depuis peu, la science a prouvé qu’un jeûne de cinq à sept jours, le corps commence à régénérer ces précieuses cellules souches.
- La baisse du niveau d’insuline et d’IGF-1. Des niveaux élevés de ces hormones sont souvent annonciatrices de diabète et de cancer.
Pour aller plus loin dans le jeûne, cliquer ici.
Le jeûne est une discipline puissante qui peut faire des « miracles » mais à utiliser intelligemment.
[1] Kerr, J. F. R., Wyllie, A. H., & Currie, A. R. (1972). Apoptosis: A Basic Biological Phenomenon with Wide-ranging Implications in Tissue Kinetics. British Journal of Cancer, 26(4), 239–257.
[2] https://www.pourlascience.fr/sd/medecine/le-prix-nobel-de-medecine-2016-recompense-les-travaux-sur-lautophagie-12424.php
[3] Cahill, G. F., & Veech, R. L. (2003). Ketoacids? Good medicine? Transactions of the American Clinical and Climatological Association, 114, 149–163.
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