La réussite du jeûne sec prolongé : la montée alimentaire ?

Dans les écoles classiques de jeûne (hydrique ou modifié), il est très souvent recommandé de se soumettre à une descente alimentaire. De différentes méthodes, elle consiste essentiellement à réduire de manière progressive la quantité et la quantité des aliments les semaines qui précédent le jeûne. On supprime alors souvent les protéines animales, les graisses et termine par les légumes et les fruits.

Néanmoins, en plus de compliquer une processus déjà qui energivore, il n’est en rien prouvé que ce processus soit essentiel à un bon jeûne.  En effet, si on se réfère au milieu naturel, les animaux ne font pas de descente alimentaire pour leur jeûne saisonnier, excepté ceux qui vont entrer en hibernation. En effet, ils se doivent d’éliminer leur estomac de tout aliment en raison de l’arrêt de fonctionnement des enzymes digestives. S’ils ne le faisaient pas, les aliments pourriraient amenant ensuite à la mort de l’animal.

Parallèlement, les autres animaux font des montées alimentaires, c’est à dire qu’ils se gavent au maximum afin de faire le maximum de réserves pour la période de jeûne imposée (hivernation, préparation à la raréfication des ressources, migration, etc.).

Par exemple, les oiseaux migrateurs qui voyagent sans escale pendant plusieurs jours vont passer tout ce temps de trajet sans manger, ni boire, ni dormir. Pour cela, ils se gavent au possible, souvent jusqu’à doubler leur poids avant de s’envoler.

Comme le dit la chercheuse Melissa Mayntz :

« Alors que le temps de la migration approche, de nombreux oiseaux augmentent leur production de protéines métabolisant les graisses et leur tube digestif se gonfle afin de pouvoir plus facilement prendre du poids. Les oiseaux peuvent sembler trop manger lors d’une période appelée hyperphagie  et peuvent doubler leur poids avant de partir en migration, emmagasinant de la graisse qui deviendra le carburant pendant leur voyage ».

D’autant que l’exercice de vol est un véritable exercice d’endurance. Comme le dit le journaliste :

« Depuis que de nombreux oiseaux se révèlent être des supermarathoniens, les biologistes tentent d’expliquer de tels exploits. Prenez le Tour de France, qui représente probablement le test d’endurance humaine le plus intense. Chaque jour, les cyclistes gravissent et descendent des montagnes ; leur métabolisme s’accélère, jusqu’à cinq fois leur rythme au repos.

En comparaison, le ratio oscille entre 1 pour 8 et 1 pour 10 chez les barges rousses. Et point de gîte et de couvert à la fin de la journée : ces migrateurs continuent de voler la nuit, refusant de s’alimenter alors qu’ils voyagent à 65 km/h. »

Ainsi, lors de la pratique d’un jeûne sec prolongé, vous allez subir également un exercice intense. Il vous faut donc avoir des réserves. Pas besoin de doubler votre poids (vous ne pourriez pas en si peu de temps néanmoins), mais il n’est déraisonnable de s’alimenter largement en graisses et en protéines avant de commencer le jeûne.

En effet, en augmentant votre apport vous allez permettre à votre organisme de bénéficier d’une quantité importante de carburant immédiatement disponible pour l’autophagie qui interviendra 36 heures plus tard et le maintien des fonctions du métabolisme.

Si vous prenez du plasma de Quinton ou des suppléments alimentaires, il serait utile d’en prendre pendant les jours de montée alimentaire pour augmenter et diversifier l’apport en nutriments.

Le festin avant le jeûne - Crédit photo Shutterstock

Le festin avant le jeûne – Crédit photo Shutterstock

 

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Coronavirus et jeûne – Conseils des Dr Jason Fung et Serguei Filonov, spécialistes du jeûne thérapeutique

En raison de la pandémie de Coronavirus ou Covid-19, on entend beaucoup de conseils pour se protéger du virus, sans que cela ne soit vérifié. M’intéressant au jeûne, mais n’étant pas experte médicale, je ne peux que m’appuyer sur ceux qui le sont pour tenter de donner des éléments de réponse pour ceux qui se posent la question.

Voici les conseils donnés par le Dr Jason Fung, néphrologue à Toronto, spécialiste du jeûne et auteur de plusieurs livres sur la question que je traduis de l’anglais :

Beaucoup de gens s’inquiètent de la façon dont le jeûne affecte le risque d’infection par le virus COVID-19. La vérité est qu’il n’y a pas du tout de bonnes informations à ce sujet, donc tout est affaire de spéculation.

Voici mon point de vue :

Le jeûne affecte principalement le métabolisme et n’affecte donc pas directement le risque d’infection virale ou d’immunité. Cependant, les personnes les plus à risque de maladie grave sont celles qui ont une glycémie élevée et d’autres conditions médicales. Si le jeûne vous permet de mieux gérer ces maladies métaboliques, il est logique de supposer (mais non prouvé) que le jeûne peut aider dans ce cas.

Dans toute infection, le corps a une réaction naturelle d’arrêter de manger. C’est ce qu’on appelle «l’instinct de jeûne» et nous l’avons tous vécu. Lorsque nous avons un mauvais rhume, la dernière chose que nous voulons faire est manger. Notre appétit est naturellement supprimé et nous jeûnons. Cette présomption fait partie de la réponse protectrice du corps pour bloquer la glycémie disponible et activer le système nerveux sympathique pour soutenir la lutte contre l’infection. Il est donc logique de supposer (mais non prouvé) que le jeûne peut aider (quelque peu) contre toute infection virale, mais au moins il ne sera pas nocif.

Certaines personnes ont remarqué au cours des jeûnes plus longs (> 48 heures) une augmentation du cortisol, ce qui peut supprimer l’immunité. Cette augmentation du cortisol fait partie de l’activation générale du corps, ainsi que d’autres hormones comme l’hormone de croissance et la noradrénaline, de sorte que l’effet net sur l’immunité est inconnu.

De plus, certains ont souligné que la gravité de COVID-19 est due à la réaction excessive du système immunitaire du corps (appelé tempête de cytokines) et qu’une réponse immunitaire légèrement déprimée pendant un jeûne plus long peut en fait être protectrice. Cependant, l’effet net de toutes ces préoccupations théoriques est inconnu.

Donc, sur la base de mon expérience clinique uniquement, car aucune étude n’est disponible, voici mes meilleures suppositions sur ce qu’il faut faire à propos du jeûne avec COVID-19:

1. Un jeûne de moins de 36 heures est probablement neutre ou légèrement bénéfique.
2. Un jeûne de plus de 36 heures est probablement neutre.
3. Si vous tombez malade d’une maladie, y compris COVID-19, écoutez votre corps. Si vous avez faim, mangez. Si vous n’avez pas faim, ne mangez pas.
4. Si vous n’êtes pas malade, poursuivez le régime de jeûne que vous envisagez de faire.
5. Si à un moment donné, vous sentez que les choses empirent, arrêtez immédiatement.

Restez en sécurité,

Dr. Jason Fung

Voici les conseils reçu par une jeûneuse qui s’apprête à suivre un stage de jeûne sec avec le Dr Serguei Filonov, spécialiste du jeûne sec :

« J’ai reçu ce matin, les conseils du Dr filonov pour l’épidémie coronavirus…. en prévention 1 jour de jeune sec 24 h ou 36 h par semaine avec affusion d’eau sur la tête ou douche froide 2-3 fois par jour. eau à moins de 11 degré impératif.

Si infection déclarée, 3 à 5 jours de jeune sec jusqu’à disparition des symptômes. avec l’eau froide à moins de 11 degré. »

Je transmets ces informations parce que je crois très fort au pouvoir du jeûne, pour son pouvoir thérapeutique réel, comme le confirme nombre d’études. Néanmoins, si vous avez des symptômes suspects, je vous invite à contacter votre médecin.

En outre, je ne peux que vous conseiller pour favoriser un bon fonctionnement de votre système immunitaire :

– de manger une nourriture variée, saine et nourrissante (bonnes graisses et protéines)

– de manger des fruits et légumes pour la vitamine C

– de marcher en plein air pour la vitamine D, reconnue pour aider à un bon fonctionnement du système immunitaire. En outre, que je rappelle lors de la grippe espagnole de 1918, les médecins avaient constaté que les patients gravement malades soignés à l’extérieur se rétablissaient mieux que ceux traités à l’intérieur. Une combinaison d’air frais et de soleil semble avoir empêché la mort de patients ; et infections parmi le personnel médical. N’oubliez pas votre attestation de déplacement dérogatoire.

– de dormir au moins 7 heures par nuit pour optimiser les fonctions endocrines de votre organisme.

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Bibliographie

L’immunité est la seule arme contre le Covid-19
https://www.24heures.ch/signatures/reflexions/immunite-seule-arme-covid19/story/30175118

Le sommeil au chevet de l’immunité
https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements/actualites/sommeil-chevet-immunite

Le sommeil renforce notre système immunitaire
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/sommeil-sommeil-renforce-notre-systeme-immunitaire-75008/

Pas d’immunité sans vitamine D
https://www.topsante.com/medecine/rhumatismes/osteoporose/un-bain-de-soleil-pour-faire-le-plein-de-vitamine-d-37245/(page)/3

Vitamine D and the immune system
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3166406/

The open-air treatment of pandemic influenza
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19461112

 

Traitement efficace contre le cancer : une fièvre à 100 millions d’euros ?

Je viens de visionner un reportage très intéressant sur les traitements du cancer. Déchirant, il montre les limites des traitements classiques de radiothérapie, chimiothérapie en raison notamment de la vivacité des cellules cancéreuses qui mutent systématiquement et peuvent développer des résistances pour gagner finalement contre l’individu.

Ainsi, une stratégie nouvelle qui a montré des résultats exceptionnels est la stimulation du système immunitaire. Cette alternative est désormais sérieusement exploitée. Ainsi, la journaliste affirme :

« Cette idée que l’immunité joue un rôle capital, qu’elle est une clé dans le traitement du cancer n’est pas nouvelle. Elle avait été mise de côté au profit d’autres stratégies qui semblaient plus prometteuses. (…) L’idée qu’il faut réveiller, qu’il faut mobiliser l’immunité contre le cancer revient désormais sur le devant de la scène. »

En fait, l’émission aurait pu aller plus loin en traitant des travaux du Dr Wiliiam Coley qui créa au début du XXe siècle des sérums composés de toxines, quoique qu’imparfaits, afin de forcer le système immunitaire à se réveiller. Par cette méthode, il a guéri des centaines de cas de cancer.

Comme l’explique le professeur Didier Raoult dans le journal Le Point, une analyse du travail de Coley faite récemment, montre que ses résultats dans le traitement des sarcomes – une survie sans rechute de 50 % à 10 ans – étaient bien supérieurs à la performance que nous obtenons actuellement dans le traitement de ces sarcomes (38 %).

Ainsi, le reportage, réalisé en 2016,  nous apprend qu’un super complexe hospitalier, consacré au traitement par immunologie, est en train de voir le jour en Suisse. D’un coût de plus de 90 millions de francs suisses, il sera spécialisé dans le traitement par l’immunologie.

Le chef du service, le Dr George Koukos, spécialiste mondiale des thérapies cellulaires, explique comment marche le traitement par immunologie qui nécessite le prélèvement chez le patient cancéreux des cellules immunitaires et leur multiplication afin d’être rendus plus performants :

« Nous faisons des cellules bioniques, des super cellules. Elles viennent à la fin dans une solution blanche, un peu comme du lait, qui contient des centaines de milliards de lymphocytes qui peuvent être alors transfusés au patient. Alors, quelques heures plus tard, les patients développent une très grosse fièvre et sentent comme s’ils avaient la plus grosse infection de leur vie, la pire grippe de leur vie. Après trois jours, les patient récupèrent et au bout d’une semaine, il se sentent bien. »

Le Dr Koukos affirme encore que selon leurs observations, les lymphocytes dopés restent dans l’organisme jusqu’à 10 ans. Le patient rentre en rémission.

Autre chose très intéressante. Le reportage rappelle que ce traitement n’est pas adapté si le patient est trop affaibli et qu’il est nécessaire lors du traitement d’avoir les services intensifs à proximité.

Ainsi, comme dans le cas du jeûne sec, le processus n’est pas anodin, car l’organisme génère des processus très violents (fièvre). Pour cela, il faut encore une fois considérer que le corps a besoin de réserves pour répondre à ses besoins métaboliques et pour permettre de résister aux processus intenses que génèrent le jeûne sec prolongé.

Le Dr Filonov, spécialiste du jeûne sec, insiste que la spécificité du jeûne sec prolongé réside dans la génération de la fièvre thérapeutique qui stimule comme rien d’autre les défenses du système immunitaire. Ainsi, la fièvre permet de régénérer l’organisme comme le mythe du phénix renaît de ses cendres. J’ai d’ailleurs raconté récemment comment mon jeûne sec de 7 jours a provoqué une fièvre de deux jours qui m’a collé au lit.

Donc, 100 millions pour générer des fièvres de trois jours… Bref, ce que faisait Coley il y a un siècle, et ce que fait un jeûne sec prolongé réalisé correctement… LOL !!!!

Ainsi, un système immunitaire est de la prime importance pour rester en santé. Il est nécessaire de le renforcer afin qu’il puisse exercer ses fonctions. Qu’il sur-réagisse à un élément ou aliment normal n’est pas sain. Comme le rappelait le comique américain George Carlin : « Si votre système n’arrive pas à gérer les germes ordinaires, qu’allez-vous faire quand un super virus qui transforme les organes vitaux en m*rde liquide viendra ?

A méditer…

Je rappelle :

  • qu’il est conseillé de se faire superviser ou conseiller dans le cas d’un jeûne sec long, de bien se préparer et bien prendre connaissance des contre-indications.
  • qu’un corps dénutri ne doit pas jeûner ni en hydrique ni en sec. Préférez des jeûnes modifiés.

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Etude scientifique : les bénéfices physiologiques du jeûne sec

Désert du Kalahari, Namibie. Crédit Shutterstock

Le jeûne sec qui consiste à ni manger ni boire est de plus en plus pratiqué. Malgré les réserves et les avertissements des autorités médicales, il est de plus en plus en vogue en Occident.

D’un point de vue historique son usage thérapeutique et religieux remonte au moins au moins aux premiers chrétiens autour du premier siècle après J.-C. Ainsi, on retrouve encore la pratique du jeûne prolongé pratiqué principalement chez certains chrétiens orthodoxes de Grèce et de Russie. Il est aussi très utilisé dans un contexte uniquement religieux et journalier chez les musulmans (ramadan) et dans diverses religions d’Asie. Les animaux sont aussi de très grands pratiquants du jeûne sec.

A la faveur d’internet qui permet une diffusion de l’information et depuis la validation du jeûne prolongé par le Pr Valter Longo, sa pratique a pris un essor certain. Considéré comme plus efficace par les jeûneurs eux-mêmes, il semble faire des miracles en un temps record : perte de poids, rajeunissement, inversion du cours des infections, guérisons etc.

Si en Occident les études sont rares, celle qui sert de référence date de 2013 et a montré que le caractère « sans danger » du jeûne sec. Réalisée sur 10 personnes âgées de 19 à 66 ans apparemment en bonne santé, elle s’est révélée sûre, a diminué le poids et toutes les circonférences mesurées et a amélioré considérablement la fonction rénale des participants.

Une nouvelle étude, réalisée également par la même équipe vient de livrer ses résultats. Intitulée Dry Fasting Physiology: Responses to Hypovolemia and Hypertonicity elle est allée plus loin que la première.

Objectif : Le but de cette étude était de fournir un aperçu plus approfondi de la physiologie du jeûne sec (JS).

Conception : Dix participants (3 hommes et 7 femmes de 30 à 65 ans) ont exécuté un JS pendant 5 jours consécutifs.

Tous les participants suivaient leurs tâches quotidiennes à un niveau modéré. Les jours 2 et 3, 5 d’entre eux ont montré des signes de fatigue, 1 nausée, 5 maux de tête et 2 douleurs musculaires. Les jours 1 à 5, 3 d’entre eux se plaignaient de douleurs musculaires, de faiblesse, alors que les jours 4 et 5, tous les participants ont mentionné une légère sensation de soif et un désir de fruits frais, aigres, juteux et sucrés.

Méthodes : les paramètres suivants ont été contrôlés quotidiennement : cortisol, aldostérone, protéine C-réactive à haute sensibilité (CRP), érythropoïétine, albumine, acide urique et vitamine C dans le sérum; vasopressine (ADH), hormone adrénocorticotrope (ACTH), rénine, angiotensine II et capacité antioxydante totale (TAC) dans le plasma ; hématocrite et érythrocytes dans le sang total; osmolalité, noradrénaline, dopamine, adrénaline, Na + et K + dans l’urine de 24 h ; tour de taille et poids corporel, urinaire et des selles.

Résultats : les paramètres suivants ont augmenté : ADH (60 ± 11%), ACTH (176 ± 34%), cortisol (495 ± 75%), osmolalité urinaire (20 ± 4%), CRP (167 ± 77%), rénine ( 315 ± 63%), angiotensine II (74 ± 21%), aldostérone (61 ± 21%), TAC (80,4 ± 17%), acide urique (103 ± 19%), albumine (18,4 ± 2,4%), érythrocytes ( 13,4 ± 2,2%), l’hématocrite (11 ± 1,8%) et l’excrétion de noradrénaline (40,3 ± 10%) et de dopamine (17 ± 5%).

Les paramètres suivants ont diminué : tour de taille (8,20 ± 0,61 cm), poids corporel (7,010 ± 0,3 kg), érythropoïétine (65 ± 18%) et excrétion d’adrénaline (38 ± 4%) et de Na + (60 ± 16%).

L’excrétion de K + est restée inchangée.

La vitamine C a diminué, montrant une demi-vie de 4,8 ± 0,7 jours. Les pourcentages de perte de poids étaient les suivants : urine (52,2 ± 3,7%), perte insensible en eau (32,2 ± 1,4%), selles (5 ± 0,3%) et gaz respiratoires, c.-à-d. CO2 expiré – O2 incorporé (10,6 ± 5,4 %).

Malgré les observations des valeurs élevées d’acide urique, aucun des participants n’a développé de signes de goutte. Au lieu de cela, toutes les douleurs de la colonne vertébrale et des articulations progressivement disparu.

Au cours des jours 0 à 5 et 8, tous ont démontré une stabilité hémodynamique avec des valeurs sûres de pression artérielle, fréquence cardiaque, saturation en oxygène de l’hémoglobine et sérum Na +, K +, Cl–, urée, créatinine, glucose et osmolalité. Les graphiques et valeurs p respectifs n’étaient pas inclus ici car ils étaient presque identiques à ceux observé dans notre étude précédente. Jusqu’en octobre 2018, les valeurs de tous les paramètres critiques sont restées exactement au niveau pré jeûne sec.

 

Crédit Shutterstock

L’analyse du rapport des composants de perte de poids en combinaison avec les changements somatométriques, peuvent conduire au développement d’une nouvelle étiologie, prévention et concepts dans le traitement de l’obésité.

Conclusion : les mécanismes sous-jacents à la compensation de l’hypertonicité et de l’hypovolémie et l’analyse du rapport des composantes de perte de poids ont été présentés. Le JS a démontré des effets antioxydants, anti-ischémiques, immunostimulants, anti-œdémateux et anti-inflammatoires à court terme. Les résultats peuvent avoir un impact sur le développement de nouveaux concepts pour le traitement de l’œdème, de l’obésité et des maladies inflammatoires et ischémiques.

Même compensée, l’hypovolémie, l’hypertonie et la diminution de la vitamine C limitent le temps d’application de cette méthode à quelques jours. Par conséquent, il ne peut avoir qu’un effet à court terme, tandis que la surveillance médicale devient obligatoire.

De plus, les mécanismes de compensation nécessitent évidemment une fonction endocrine et rénale intacte. Ainsi, les personnes souffrant d’insuffisance hypophysaire, surrénalienne ou rénale ne doit pas jeûner à sec plusieurs jours.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour compléter le profil endocrinien du jeûne sec, l’enregistrement d’autres effets secondaires possibles, la description de son spectre thérapeutique complet et la préparation de nouvelles approches métaboliques pour un jeûne sec de longue durée, permettant des effets à long terme.

Mes remarques sur cette étude :

Il s’agit d’un jeûne sec de 5 jours. Bien que reconnaissant des effets à immédiats avec de ce type de jeûne, l’étude conclut qu’il est nécessaire d’allonger le jeûne ou de le réitérer l’opération pour les pérénniser. Une conclusion déjà faite par le Dr Serguei Filonov qui considère pour qu’un jeûne sec soit thérapeutique, il est nécessaire qu’il soit de 5 jours minimum et doit être réitéré. Ainsi Filonov impose dans sa pratique médicale au minimum deux jeûnes secs de 7 jours minimum avec réalimentation entre les deux.

Comme dans la première étude, les chercheurs ne rapportent pas de difficulté particulière pour les jeûneurs pour aller jusqu’aux 5 jours. Sur mon groupe Facebook comme d’autres, on observe que certains ont beaucoup de mal en revanche. Mon opinion, comme celle de Cole Robinson qui gère le groupe Snake diet Motivation est que les organismes dénutris ne doivent pas jeûner à sec.  Si votre alimentation ne satisfait pas les besoins de votre organisme en quantité et qualité, il se peut que votre organisme refuse inconsciemment le jeûne.

Le niveau de potassium (K+) n’a pas bougé en 5 jours. Ce qui est à mon avis important, car on nous vend de plus en plus aux jeûneurs la prétendue importance de boire des électrolytes en raison du syndrome de rénutrition inapproprié ou des problèmes d’hyerkalémie. Doit-on alors vraiment prendre des électrolytes si on ne fait pas d’exercices physiques ou si on ne ressent pas de fatigue excessive  ? Cette question doit être creusée.

Vous trouverez l’évolution des paramètres des jeûneurs de l’étude ici.

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Rupture de jeûne sec à 168 heures, soit 7 jours

Aujourd’hui j’ai rompu mon jeûne sec aujourd’hui à 168 heures, soit 7 jours complets.

La raison principale de la rupture de jeûne est que je rencontre des amis ce soir et que ma bouche avait un fort goût d’amertume qui ne m’était plus supportable. Je n’ai aucune connaissance du poids que j’ai perdu puisque que je ne possède pas de balance.

Je suis très satisfaite de moi, car mon jeûne le plus long était de 6 jours. Je me suis réalimentée avec du foie, du beurre crû et un oeuf bio. Je n’avais pas de place pour la mangue. Je suis très étonnée de mon haut niveau d’énergie ; je pense que j’aurais pu tenir deux jours supplémentaires.

Beaucoup de mes ressentis sont totalement indescriptibles. Mais, le plus surprenant était le changement du contenu de mes rêves et leur clarté inhabituelle. Travaillant depuis plus de 20 ans sur l’incubation des rêves (lucides, solutionneurs de problèmes ou prémonitoires, etc.), j’ai reçu ces trois derniers jours des songes spontanées très vivants et précis comme quand je suis en état de méditation alors que je n’ai pas du tout médité en raison de mon agitation nocturne résultant de la production importante d’hormone de croissance.

Ainsi, j’ai très envie de réitérer l’expérience pour explorer au mieux l’aspect spirituel. La seule chose que j’ai pu percevoir consciemment est un « moment d’éternité » hier soir quand je me baladais dans Paris. Impossible de décrire les choses autrement. J’ai alors bien compris pourquoi le jeûne sec est celui du mystique, des cultes de mystères ou encore du guerrier tellement il permet de créer dans l’esprit une nouvelle perception de la Réalité.

La fièvre thérapeutique

Il me semble que bien que le jeûne sec soit de plus en plus pratiqué en occident, un élément essentiel et spécifique à cette thérapie a été totalement loupé. Je n’ai jamais lu ou vu ni dans les blogs, ni dans les vidéos en français ou anglais ce sujet traité. Or, le Dr Serguei Filonov insiste sur la nécessité que le jeûne provoque une fièvre pour que la maladie soit efficacement eradiquée. Alors que l’hyperthermie augmente, la déshydratation relative passe à un niveau supérieur générant une fièvre chez le jeûneur, exactement comme s’il souffrait d’une bonne grippe. En 36 heures environ, la fièvre disparaît et avec elle la maladie ou est considérablement affaiblie. Pourquoi ce phénomène n’est-il jamais relevé ?

Je pense que la raison est que le jeûne sec pratiqué est souvent un jeûne sec doux, où le contact avec l’eau est favorisé. Par exemple, Gavin McGowen, qui est l’un des premiers à avoir adopter le jeûne sec prolongé propose pour allonger le jeûne sec et supporter la chaleur intense de prendre un bain où ont été versés des glaçons pendant 10-20 minutes une à trois fois par jour. Il est vrai que cela soulage totalement de la chaleur étouffante, mais empêche toute émergence de fièvre.

Néanmoins, mon propre jeûne a vu l’émergence de la fièvre au 2e jour de jeûne au lieu du 7e où ce phénomène est en général observé. Je l’explique par le fait qu’il s’agissait en fait de mon deuxième jeûne sec prolongé en moins de 15 jours. Alors que mon corps fumait par tous les pores de ma peau, en fin de soirée, je me suis mise à ressentir des frissons, à avoir très froid et très chaud. J’avais très mal au dos et aux reins ; processus tout à fait normal dans ce contexte.

Toute mon énergie m’avait quitté. Tout le carburant de mon organisme semblait être dirigé dans l’action d’un dragon intérieur qui avait pris le contrôle… Ce processus a duré environ 40 heures. Avec le départ de la fièvre, toute douleur avait également disparu et mes forces sont revenues progressivement.

Que se passe-t-il lors d’une fièvre ? 

Selon cet article que je traduis, un agent infectieux (bactérie, virus, etc.) est englouti par les macrophages de votre système immunitaire. Une série de réactions chimiques se manifestent pour faire baisser le thermostat de votre corps. Le corps perçoit sa température normale comme étant trop basse et commence à générer plus de chaleur en frissonnant et en la conservant en resserrant les vaisseaux sanguins, ce qui limite le flux sanguin vers la peau et en arrêtant le mécanisme de sudation. D’où les frissons.

Le système immunitaire libère dans le même temps des produits chimiques qui provoquent le sommeil pour aider à préserver l’énergie pour lutter contre les germes infectieux. Dans le même temps, des produits chimiques sont libérés qui favorisent la dégradation des tissus musculaires, ce qui augmente l’apport en acides aminés du corps, qui sont les matières premières qu’il utilise pour la défense, la réparation et l’énergie. C’est pourquoi les douleurs musculaires sont fréquentes avec les fièvres et les frissons. Un excès d’acides aminés supprime également l’appétit. Ceci est important car le système digestif s’arrête lorsque la température dépasse 37.5°C.

Si de la nourriture est consommée pendant une fièvre, elle mettra le système à rude épreuve en n’étant pas correctement digéré, et augmentera la charge toxique du corps, inhibant sa capacité à faire face à la cause de la fièvre. Lorsque la température corporelle est élevée, la production de globules blancs, la motilité et la capacité de tuer sont améliorées, et la production d’anticorps est augmentée jusqu’à 20 fois. Alors que la fièvre fait monter les défenses de l’organisme, elle fournit également un environnement inhospitalier aux germes.

Ainsi la fièvre permet par son passage de régénérer l’organisme comme le phénix renaît de ses cendres dans les mythes.

 

 

Parménide, 500 ans avant J.C : « Donne-moi une fièvre et je te guérirai toute maladie ».

La fièvre est un processus thérapeutique connu depuis au moins l’Egypte antique. L’histoire de la médecine montre que depuis des milliers d’années les médecins ausssi fameux qu’Imothep ou Galien se sont efforcés à générer la fièvre chez les patients afin de stimuler les défenses immunitaires de l’organisme. Les méthodes allaient des bains de sable chaud, à des bains chauds ou encore à l’utilisation de pathologies telle que la malaria dans le traitement.

Plus récemment, au XXe siècle le Dr William Coley a guéri des centaines de patients du cancer par sa technique (imparfaite) d’injections de toxines dans le but de générer une fièvre. Qauant au Dr Julius Wagner-Jauregg, il a reçu le prix Nobel en 1927 pour sa méthode de guérison de la syphilis par le paludisme.

En outre, la médecine reconnaît désormais que la guérisons spontanée de cancer, phénomène nié pendant des siècles, est une réalité. Ainsi, un article du journal Le Monde rappelle qu’une fièvre est souvent à l’origine de ses rémissions :

« Une infection et/ou une fièvre peut donc être associée dans de très rares cas à la régression spontanée d’un cancer. Il est en effet possible qu’un état infectieux sévère induise la production au niveau local de cytokines (protéines impliquées dans la communication entre cellules de l’immunité) et/ou l’activation de la réponse immunitaire anti-tumorale.
 »

Désormais, nombre de médecins aux Etats-Unis considère qu’il ne faut plus tenter de faire tomber la fièvre, mais la laisser suivre son cours s’il n’arrive pas 40°C. Mais, il faut reconnaître qu’une majorité de médecins s’opposent à cette idée.

Voilà pourquoi le jeûne sec est une thérapie considérablement plus efficace que le jeûne hydrique. Dans un corps nourri correctement, il n’y a pas de déshydratation dangereuse, car le corps génére ses propres réserves en eau.

Mon expérience personnelle en jeûne sec étant de trois ans, j’ai donc à la faveur de jeûnes multiples habitué mon corps à cette épreuve.

Je rappelle :

  • qu’il est conseillé de se faire superviser ou conseiller dans le cas d’un jeûne sec long, de bien se préparer et bien prendre connaissance des contre-indications.
  • qu’un corps dénutri ne doit pas jeûner ni en hydrique ni en sec. Préférez des jeûnes modifiés.

Pour traiter du jeûne sur Facebook et d’alimentation sans idéologie aller ici. Pour en savoir plus sur le pouvoir du jeûne allez ici.

The History of Fever Therapy in the Treatment of Disease https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1933808/pdf/bullnyacadmed00550-0069.pdf

Fever, Pyrogens and Cancer https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK6084/

Curative power of fever https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(01)06374-7/fulltext

Fever: suppress or let it ride? https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4703655/

Une méthode révolutionnaire pour éradiquer les intolérances alimentaires ?

Système immunitaire – Crédit Shutterstock

À l’été 2018,  dans la ville australienne de Perth, une fillette de 6 ans est morte suite à une réaction allergique à un produit laitier. En février 2019, une jeune femme de 24 ans, Fathimath Hana, est décédée après avoir goûté à des fruits de mer au restaurant. Ses amis qui l’accompagnaient n’ont souffert d’aucun désagrément. À la fin de ce même mois, Brandon Cheatham, 17 ans, est mort dans un hôpital d’Angleterre à la suite de la consommation de noix.

Ces quelques histoires malheureuses ne sont quelques unes parmi les centaines de décès qui ont lieu chaque année à la suite d’allergies alimentaires.

Une allergie est définie comme une réponse immunitaire à une substance comme un aliment, du pollen, de la poussière ou un médicament à laquelle un individu est devenu hypersensible. Comme l’explique en vidéo le Dr Eleanor Nelsen, dans un cas d’allergie notre système immunitaire confond simplement le pollen inoffensif et les spores de moisissure avec un élément potentiellement dangereux comme les bactéries. La réaction allergique désagréable que nous subissons est notre corps en défense.

Les allergies de toutes sortes sont en constante augmentation. Les allergies alimentaires, considérées faire partie d’une seconde vague, ont augmenté de 50% au cours de la dernière décennie, avec une augmentation de 700% des hospitalisations dues à des cas d’anaphylaxie.

L’excès d’hygiène, la raison d’une fragilisation de nos systèmes immunitaires ?

La médecine reconnaît de plus en plus plausible l’hypothèse hygiénique pour expliquer l’épidémie d’allergies. Cette théorie considère que l’exposition d’un enfant à un environnement où se trouvent nombre de micro-organismes particuliers permet de développer un système immunitaire qui protégera l’individu plus tard. Par conséquent, un manque d’exposition à un environnement fort en microbes (produits d’entretiens, crèmes pour la peau, exfoliation, chauffage excessif, etc.) entraînerait des défauts dans l’établissement de la tolérance immunitaire.

L’un des exemples les plus frappant est l’expérience de Carélie réalisée par des chercheurs du MIT où il a été comparé les microbiotes et les incidences de maladies autoimmunes chez des enfants russes, estoniens et finlandais qui vivent dans trois pays, situés dans la région de la Carélie mais dont les modes de vie sont très différents.

En effet, la région côté russe est rurale et agraire, tandis que les deux autres appartenant à l’Union Européenne sont des régions citadines avec des standards d’hygiène occidentaux. Or, les enfants russes présentent un incidence six fois moins importante que l’Estonie ou la Finlande pour ce qui est des allergies et des maladies autoimmunes comme le diabète de type 1. Il est à noter que la Finlande est le pays où la proportion d’enfants atteints de cette maladie est la plus importante au monde.

Comme le relate au New York Times Mikael Knip, principal auteur de l’étude, les enfants de la Carélie russe qui ont pour la plupart grandi en buvant de l’eau de puits non traitée et en mangeant de la viande de leur ferme évoluent dans des environnements plus riches en microbes que les enfants d’Estonie et de Finlande.

Titus Lucretius Cato (98–55 av. J.-C.) : « ce qui est nourriture pour l’un, est poison pour l’autre »

Mais, il est à noter que le problème des allergies et des intolérances alimentaires sont connues depuis au moins l’Antiquité. En effet, la phrase tirée du poème de Titus Lucretius Cato au 1er siècle avant notre ère suggère une compréhension de réactions indésirables aux aliments depuis au moins 2000 ans. Mais, à la différence, les allergies étaient rares.

Il apparaît également que la phrase du poète romain marche dans l’autre sens. L’histoire nous apprend que certains cercles de peuples d’Asie mangeaient des poisons pour s’en préserver. Par exemple, Mithridate VI, ennemi juré de Rome, absorbait les pires poisons connus en petite quantité dont il augmentait la dose pour développer une résistance afin de ne pas mourir empoisonné. L’exercice à tellement été efficace qu’il n’a pu se suicider par poison et a dû implorer un de ses soldats de lui donner la mort.

Le processus qui consiste à s’auto-immuniser en absorbant de minuscules doses de poisons en en augmentant progressivement la dose s’appelle mithridatisation.

 

Pièce de monnaie avec le portrait de Mithridates VI

L’immunothérapie orale ou la mithridatisation moderne 

Or, il semble que la méthode de Mithridate est utilisée désormais pour tenter de désensibiliser les personnes gravement allergiques à des aliments, souvent avec succès qui vont jusqu’à 90% comme le montre la vidéo.

Une méthode révolutionnaire pour éradiquer les intolérances alimentaires ?

En voici la traduction :

Aux États-Unis, toutes les trois minutes, une personne se rend aux urgences pour une allergie alimentaire potentiellement fatale, mais maintenant, des chercheurs étudient un traitement expérimental prometteur.

Un médecin utilise une approche révolutionnaire pour lutter contre la menace mortelle, et elle a des histoires de réussite pour prouver son efficacité.

0’36 – « Pendant la majeure partie de la vie de Lindsay Ehrenpreis, 11 ans, la nourriture a été une source de peur. L’exposition la plus microscopique à de nombreux types de noix pouvait lui causer une réaction allergique presque mortelle.

Le père : « Chaque grain de noix, pas seulement ceux qu’elle mangerait, mais la contamination croisée de plats, de casseroles et des poêles dans les cuisines des autres, était son cyanure ».

Mais heureusement que les temps changent. Au cours des huit derniers mois, Lindsay a reçu un traitement expérimental appelé immunothérapie orale. Cela fait partie d’un essai clinique de l’Université de Stanford, dirigé par l’immunologiste et chercheuse Dr Kari Nadeau. Petit à petit, son corps est entraîné à ne plus réagir aux aliments auxquels elle est allergique – un processus appelé désensibilisation.

1’21 – Le Dr Kari Nadeau : « Ce que nous faisons, c’est essayer d’éradiquer les allergies des gens et de le faire de façon permanente. Pour ce faire, la personne doit consommer le même aliment auquel elle est allergique ».

Au début du traitement, Nadeau et son équipe administrent à la plupart des patients une série d’injections pour réduire la réponse immunitaire de l’organisme. Plusieurs semaines plus tard, ils commencent à manger seulement quelques grains des aliments auxquels ils sont allergiques et au cours des mois suivant jusqu’à un an, cette quantité augmente régulièrement.

Lindsay : « J’étais nerveuse, bien que j’avais vu à quel point les flocons étaient minuscules et j’ai littéralement dit » un, deux, trois et je les ai mangé ».

Maintenant, elle peut manger 60 noix en une journée sans avoir de réaction.

Les allergies alimentaires sont en augmentation, doublant environ tous les 10 ans. Un enfant américain sur 13 est touché et 25% d’entre eux auront une réaction grave appelée anaphylaxie.

Nicholas Pierorazio, 17 ans, a terminé avec succès ce traitement en 2013. À l’âge de 9 mois, son premier repas de macaroni et de fromage lui a occasionné un passage aux urgences.

Cathy, la mère de Nicolas : « On ne pouvait même pas l’embrasser après avoir mangé un morceau de fromage. Tout son visage gonflait jusqu’à presque exploser ».

Avant le traitement, Cathy était dans un état constant de panique. « C’est comme une alarme qui ne s’arrête jamais. Et puis après avoir eu le traitement du Dr Kari, j’ai eu l’impression que les cloches n’ont pas arrêté de sonner mais se sont calmées.

Maintenant, Nicolas prend une dose quotidienne des aliments auxquels il était allergique pour maintenir son absorption de l’aliment sous la forme d’un cookie.

Cathy : « Je sais que cela a changé sa vie ».

Le traitement n’est pas sans risque. Certains patients ont éprouvé des douleurs abdominales, des éruptions cutanées et des picotements dans la bouche et la gorge et Nadeau n’appelle pas encore cela un remède. « Quand je pense au mot guérison, je pense que la guérison est pour la vie et pour l’instant nous n’avons testé personne pendant toute sa vie », a-t-elle déclaré. « Ce que j’ai vu, c’est à quel point c’est héroïque – à quel point j’admire ces gens pour avoir pu faire face à ces peurs et dire, mais je sais qu’à la fin de cela, je vais pouvoir manger et manger sans peur. »

Le Dr Kari Nadeau a traité plus de 700 patients et plus de 300 sont actuellement en essais cliniques. Bien que la thérapie soit souvent un succès, elle ne peut être effectuée que dans un cadre hospitalier surveillé. Ce n’est pas quelque chose que les gens doivent essayer à la maison.

Ainsi, si vous souffrez d’intolérances alimentaires (et non d’allergies mortelles uniquement traitables par un médecin qualifié en immunologie), vous pouvez associer votre pratique du jeûne à des réintroductions microscopiques et progressives des aliments incriminés. Cette méthode prend un peu de temps mais est plus tellement plus efficace qu’éliminer à vie les aliments un par un et de ne manger plus que des légumes et des fruits.

En outre, bien qu’elle apparaît révolutionnaire, l’histoire de Mithridate nous informe que cette méthode de guérison est connue depuis des milliers d’années. Nos sociétés l’avaient juste oubliée.

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Pour parler du jeûne et du renforcement de l’organisme sur Facebook, cliquez ici.

En Occident, les enfants ne croisent pas assez de microbes : http://www.slate.fr/story/121595/occident-enfants-microbes

 

 

Le jeûne thérapeutique : les preuves de son efficacité

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Depuis que j’ai écrit le mon livre sur le jeûne thérapeutique Le pouvoir du jeûne, j’ai à travers mon groupe Facebook et mon blog eu reçu de nombreux témoignages d’individus qui ont jeûné pour tenter de guérir de leurs problèmes de santé.

Il est certain que la grande majorité du corps médical français ne reconnaît pas le jeûne comme thérapie. Elle l’estime inutile, au pire dangereux. Au contraire, nombre d’études scientifiques, principalement américaines mais pas seulement, montrent que l’arrêt de la nourriture pendant plusieurs déclenchent des processus thérapeutiques : cétose, autophagie, apoptose. De plus en plus de médecins aux Etats-Unis reconnaissent l’aspect extraordinairement thérapeutique du jeûne hydrique et sec. Ainsi, le Dr Mindy qui sur sa chaîne conseille désormais le jeûne pour ses patients. Elle relate plusieurs cas de guérisons auto-immune par des petits cycles de jeûne.

Ainsi, nombre de membres du groupe se sont mis à jeûner et ont rapporté des guérisons, des rémissions :

  • Allergies au pollen et acariens
  • Amaigrissement de 40 kg en quelques mois suite à des cycles de jeûne +alimentation cétogène
  • Calcification osseuse de plusieurs centimètres à l’épaule gauche est partie après 17 jours de jeûne hydrique.
  • Cicatrices chéloides
  • Eczéma
  • Dépendance au sucre
  • Diabète 2
  • Gonflement des jambes en avion
  • Gangrène qui nécessitait une amputation
  • Hypertension
  • Hypertonie cricco-pharingien
  • Infection aigue du pied qui nécessitait une amputation immédiate
  • Infection chronique autour d’un ongle
  • Infection chronique des glandes salivaires
  • Lipome à la fesse, d’abord enlevé par chirurgie, mais qui a repoussé. Après plusieurs jeûnes secs en 2018, il a bien diminué.
  • Lupus suite à un jeûne de 40 jours
  • Maladie de Crohn (modérée), plus de symptômes suites à des jeûnes répétés et une diète cétogène
  • Maladie de Raynaud
  • Migraines chroniques disparues après 2 jeûnes secs de 4 jours chacun
  • Myopie de 25 ans grandement améliorée à la suite d’une pratique régulière du jeûne
  • Parodontite locale suite à un jeûne sec de 35 heures…
  • Paralysie
  • Reflux gastro-œsophagien (RGO)
  • Spondylarthrose (douleurs) + rémission ?
  • Urticaire
  • Vergetures (diminution)
  • Vitiligo

Il me faut ajouter que le jeûne n’est efficace que s’il est accompagné d’une alimentation nourrissante. En effet, l’organisme se sert des réserves qualitatives et quantitatives pour son fonctionnement et pour actionner les processus de nettoyage et de guérison.
Depuis le début de l’ouverture de mon groupe, je ne cesse de rappeler aux membres qu’il est essentiel d’associer le jeûne, processus catabolique (destruction des cellules) à une alimentation  qui optimise une anabolisme (reconstruction des cellules et des tissus) qui fournit à l’organisme des bonnes graisses et de bonnes protéines. Mon insistance a provoqué parfois de vives réactions de membres qui ont fait le choix d’une alimentation très restrictive. Malheureusement, la pratique du jeûne pour un organisme dénutri peut être fatal, comme le montre le cas du chiropracteur américain Robert Lockhart.

 

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Pour traiter du jeûne sur Facebook et d’alimentation sans idéologie aller ici. Pour en savoir plus sur le pouvoir du jeûne allez ici.

Anti-Oxidant and Anti-Inflammatory Activity of Ketogenic Diet: New Perspectives for Neuroprotection in Alzheimer’s Disease https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5981249/

Ketone bodies, potential therapeutic uses. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11569918

Autophagy: cellular and molecular mechanisms. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20225336

Autophagy fights disease through cellular self-digestion https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2670399/pdf/nihms101429.pdf

 

 

 

 

 

Jeûne ou thérapie par cellules souches : la guérison d’une paralysie

Cellules souches embryonnaires – Crédit : Shutterstock

« Avez-vous des témoignages pour une guérison d’une paralysie faciale en jeûne hydrique ou jeûne sec ? »

Cette question a été posée par un membre de mon groupe Facebook pour le compte d’une de ses amies. Je lui ai alors relaté le cas de la guérison de paralysie d’un internaute qui avait posté son témoignage sur un site consacré au jeûne :

« Après une période de grande fatigue (des circonstances particulièrement pénibles dans ma vie), j’ai été touché par un virus de type polio (diagnostic fait par le professeur qui m’a examiné, à Montpellier) et je me suis retrouvé paralysé des deux bras et de la jambe droite, ceci en une nuit. Au matin, je ne pouvais même plus conduire ma voiture, j’avais perdu mon épouse et j’avais deux enfants avec moi en bas âge. Ce sont elles qui ont pu conduire la voiture et m’emmener chez un médecin qui m’a tout de suite adressé à un professeur. Mais la conclusion était là, un virus m’avait touché et il fallait vivre avec mes paralysies.

C’était la conclusion, rien à faire. Heureusement que j’étais convaincu et prêt à « mettre le paquet » pour m’en sortir. J’ai dû signer une décharge pour « m’enfuir » de la clinique car les professeurs redoutaient une rechute et une aggravation. Le toubib qui me suivait était acupuncteur et il ne me remontait pas le moral car il me disait que rien ne répondait plus lorsqu’il testait les points des méridiens et il y avait peu de chances pour que le jeûne améliore quelque chose.

Mais j’ai tenu bon et j’ai pratiqué un jeûne de 21 jours. Jeûne sec, sans boire pendant 3 jours et j’alternais avec un jeûne de 3 jours en buvant une eau peu minéralisée;  3 jours secs, sans boire, 3 jours hydriques, et ceci pendant 21 jours. Au bout des 21 jours, les paralysies n’avaient pas régressées et j’étais un peu désespéré mais tout de suite après les premiers jours de réalimentation, je récupérais pratiquement tout, chaque jour un peu plus et ainsi j’ai récupéré 95% de ces fonctions au point que aujourd’hui, je suis coureur à pied et que je n’ai plus de problèmes avec mes bras« .

Ce témoignage est assez extraordinaire dans plusieurs choses :

  1. Le pouvoir de guérison du jeûne qui a permis à un individu paralysé de retrouver ses capacités physiques alors que la médecine ne pouvait plus rien faire. Ce cas me permet de faire le parallèle avec celui d’un autre internaute, Jeffrey Balthrop. Diabétique, et atteint au pied d’une infection incurable du pied qui ne répondait plus aux antibiotiques, il a refusé l’amputation préconisée par les médecins et s’est imposé des cycles de jeûne sec. Et le jeûne sec a sauvé son pied.
  2. Aucun changement n’a été perceptible pendant les 21 jours de jeûne. Ce qui a désespéré le jeûneur. Mais quelques jours plus tard après la réalimentation, ses capacités physiques sont revenues PROGRESSIVEMENT et sa paralysie a disparu. Est-ce un mystère ? Pas du tout.

Pourquoi aucune amélioration n’a été observée pendant le jeûne ?

Lorsque l’organisme est en jeûne, en raison de l’arrêt de l’apport de nourriture exogène, il se met en autonomie et passe en autophagie. Ce processus permet à l’organisme dans un contexte de famine de résister pendant des jours (en jeûne sec) voire des semaines (en jeûne hydrique) ; une capacité qu’on partage avec les animaux. Ainsi lors de l’autophagie, l’organisme cible les cellules et tissus malades, dégénérés, vieillis pour les transformer de manière en énergie. Parmi les cellules détruites sont les cellules souches, cellules qui sont la capacité de régénérer tous les organes. Une fois que l’alimentation revient, à la faveur des facteurs de croissances qui viennent avec l’alimentation (notamment les protéines et graisses), les cellules souches se régénèrent. Les tissus se régénèrent petit à petit.

Une fois que l’alimentation revient, l’abondance de nourriture et de facteurs de croissance permet à l’organisme d’arrêter l’autophagie et catabolisme et de passer à l’étape de construction cellulaire et tissulaire (anabolisme). Voici pourquoi l’organisme de Fernand a vu une régénération de ses membres paralysés quelques jours après la réalimentation.

Grâce aux cellules souches, un homme paralysé marche de nouveau

En 2016, Chris Barr, 53 ans, a eu un accident de surf à Ocean Beach, à San Francisco… Il est tombé sur la tête et s’est cassé le cou à huit endroits. Un ami l’a sorti de l’eau. Mais quand Barr est redevenu conscient, il a appris qu’il était paralysé du cou jusqu’aux pieds.

Il a ensuite été opéré pour décompresser et fusionner les vertèbres de son cou et, après une thérapie physique, il a retrouvé une utilisation limitée de ses bras et de ses jambes. Mais six mois après son opération, son rétablissement a atteint un plateau. Il restait cloué dans un fauteuil roulant. N’acceptant pas ce destin, il a demandé à son épouse de le  débrancher.

Néanmoins, la famille a entendu parlera d’un traitement prometteur du neurochirurgien Mohamad Bydon par les cellules souches et régénérative pour traiter les lésions de la moelle épinière a contacté la clinique Mayo. Barr est devenu le premier des dix sujets expérimentaux de Bydon.

Le processus : des cellules souches sont prélevées dans les tissus adipeux de l’abdomen du patient et finalement injectées dans la colonne lombaire dans le bas du dos. Les cellules migrent ensuite vers le niveau d’inflammation le plus élevé qui, dans le cas de Barr, est dans le haut cou.

La suite est difficile à expliquer. Selon le chirurgien, « le mécanisme d’interaction des cellules avec la moelle épinière n’est pas entièrement compris ». On ne comprend pas encore pourquoi certains répondent à cette thérapie tandis que d’autres ne le font pas.

Bydon met en garde : «Tous les patients ne répondent pas de la même façon au traitement et certains ne répondent pas du tout. Comme pour les traitements contre le cancer, il y aura des super-répondants, des répondants et des non-répondants. »

Mais l’organisme de Chris Barr a très bien répondu. En 48 semaines, il marchait à nouveau. Ses médecins ont déclaré que ses résultats étaient « au-delà de toute attente ». Fernand, l’internaute remarchait quelques jours après la rupture d’un jeûne de 21 jours.

Spéculons un peu : peut-être que la différence entre un répondant et un non-répondant réside dans le fait que les cellules souches chez certains patients sont trop vieilles ou endormies et que dans le cas d’un jeûne celles-ci sont éliminées et régénérées.

Ainsi, encore une fois, la science, probablement à son corps défendant, donne raison à la pratique du jeûne. Or seul un jeûne long d’au moins 5 jours permet la génération d’un minimum de cellules souches. Si votre pratique du jeûne ne vous donne pas de résultat significatif, c’est probablement parce que vous ne respectez pas les lois de votre organisme : catabolisme (autophagie)/ anabolisme (réalimentation). Ainsi, seule une pratique intelligente du jeûne pourra vous rendre la santé : cycles de jeûnes + alimentation nourrissante.

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Bon courage…

La diète de gras : un moyen très efficace pour entrer dans un jeûne long

Crédit : Unsplash.com

Le Dr Jason Fung, néphrologue de Toronto propose une méthode intéressante pour ses clients qui ont du mal à entrer en jeûne : le fat fasting que je traduirai par diète de gras.

Sur son site, Fung relate qu’il a dû développer cette méthode suite à un de ses patients qui s’était essayé de nombreuses fois à jeûner mais échouait à chaque fois. Diabétique de type 2, il était également sous plus de 200 unités d’insuline par jour et sa glycémie était hors de contrôle. En effet, il travaillait de nuit, et dans son usine se trouvait nombre de collations comme des gâteaux et amuse-gueules et donc de tentation.

Alors que ses tentatives de jeûne échouaient les unes après les autres, sa santé empirait : sa vue baissait rapidement, il avait constamment faim tellement il était accro aux glucides.

Le Dr Fung a alors pensé au bacon. Il a demandé à son patient s’il acceptait de ne manger pendant deux semaines que du bacon, des œufs, des olives et des avocats. Le patient le regarda alors comme une étrangeté se demandant pourquoi son néphrologue lui demandait de se nourrir d’aliments généralement interdits pour cause de cholestérol.

Quinze jours plus tard, son patient était en jeûne hydrique depuis 4 jours ! Alors que depuis des années, il ne pouvait s’empêcher de manger toutes les deux heures, il était enfin en jeûne.

Que s’était-il passé ? Il avait commencé le challenge de la diète de gras et avait mangé encore et encore, mais au bout du troisième jour, il n’avait plus très faim, puis de moins en moins faim, jusqu’à ce qu’il n’avait plus faim du tout et a commencé à jeûner. Il a réduit rapidement son insuline de 50%.

Une diète de gras est un outil utile et efficace pour se lancer dans un jeûne ou pour revenir sur la bonne voie. L’idée est de manger beaucoup d’aliments gras pendant quelques jours jusqu’à ce que vous soyez rassasié  avant de commencer à jeûner. Cela aidera votre corps à atteindre le mode de combustion des graisses plus rapidement et sans autant d’effets secondaires négatifs, tels que maux de tête et sensation de faim.

Photo par Noah Buscher on Unsplash.com

Comment faire une diète de gras

Mangez quand vous avez faim, jusqu’à satiété aussi souvent que nécessaire. Les produits laitiers et les noix sont interdits. Les boissons autorisées sont le thé et les bouillons d’os.

Les aliments autorisés sont :

  • Les œufs
  • Le bacon
  • Le saumon
  • Les sardines
  • Les saucisses
  • L’huile d’olive, l’huile de noix de coco, l’huile MCT, l’huile d’avocat, l’huile de noix de macadamia
  • Le beurre
  • Le ghee
  • La mayonnaise maison
  • Les olives
  • Les épices
  • Les légumes à feuilles cuits dans la graisse

Il y a deux raisons pour lesquelles la diète de gras fonctionne si bien : c’est une version extrême d’un régime cétogène et la monotonie des aliments limités supprime votre appétit. La plupart des aliments énumérés ci-dessus sont extrêmement gras et le gras est extrêmement rassasiant. Donc nous sommes vite satisfaits et mangeons moins.

Vous constaterez peut-être que vous mangez sans arrêt pendant les premiers jours, ce qui est normal. Écoutez votre corps et utilisez les graisses pour combattre votre désir de manger et vos envies de glucides. Avec le temps, vous constaterez qu’il en faut moins pour vous rassasier et que vous commencerez à jeûner naturellement.

Il est à noter que finalement le Dr Fung a fait la même conclusion que j’avais faite, concernant le jeûne sec, sur l’efficacité de faire une montée et non une descente alimentaire.

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Je serais ravie d’avoir vos retours d’expérience.

Le secret du jeûne sec ne réside-t-il pas dans les réserves ?

Crédit : MikeGoad / Pixabay

 

Jeûner à sec est difficile apparemment. Nombre de membres de mon groupe s’essaient régulièrement, mais ont du mal souvent à dépasser les 36 heures, seuil où le corps commence à se nourrir de lui-même. Je me suis alors demandé s’il existait de méthodes différentes pour faciliter le maintien en jeûne sec.

J’ai alors découvert le groupe de Snake diet de Cole Robinson et j’ai été étonnée de savoir à quel point il avait de la facilité de faire jeûner des personnes en état d’obésité morbide : des gens qui avaient 50, 100 kg de trop. Sa méthode consiste en gros à les motiver en leur criant dessus : « Hey fatty » (hé, le gros !) et leur répéter à satiété que pour jeûner la seule chose à faire était de s’arrêter de manger. C’est tout. Pas de descente, pas de jus, rien… : « 1, 2,3 partez ». Selon Robinson, il suffit de se forcer à atteindre les 48 heures[1], et après on entre en rythme de croisière ou presque….

La méthode de Robinson est le contraire de ce que trouve traditionnellement dans les écoles de jeûne qui insistent sur des semaines de descente alimentaire, que ce soit en hydrique ou en sec. Par exemple, même le Dr Filonov, spécialiste du jeûne sec, qui refuse les descentes alimentaires, insiste sur une préparation de trois mois au jeûne sec en s’imposant des petits jeûnes dont on augmente progressivement la durée.

Cole Robinson : « 1, 2,3 partez ! »

Mais le retour d’expérience de Cole Robinson montre que jeûner à sec est moins compliqué qu’il n’y parait :  « 1, 2,3 partez ! ». Nombre de jeûneurs, une fois qu’ils ont dépassé les 48 heures, réitèrent avec facilité les périodes d’abstinence en eau et en nourriture : jeûne sec + réalimentation, jeûne sec + réalimentation, etc. Alors la perte de poids se mesure à raison de plusieurs kilos par semaine sans fatigue ni problème aucun.

Ma propre expérience, qui est basée sur mon ressenti, est de me nourrir abondement pendant quelques jours avant l’entrée en jeûne sec. Je n’ai jamais senti le besoin de faire de descente alimentaire. Pareillement, une fois que j’ai dépassé les 36 heures, je peux rester dans un état de jeûne sec sans problème pendant plusieurs jours[2]. Cette méthode est celle que suivent les oiseaux migrateurs qui se gavent avant d’entamer un jeûne sec de plusieurs jours. Comme le signale l’article du journal Le Figaro :

En 1976, le biologiste Robert Gill Jr. s’est rendu sur la côte sud de l’Alaska afin d’étudier les oiseaux qui s’apprêtaient à migrer pour l’hiver. Une des espèces l’a laissé particulièrement perplexe : les barges rousses. Elles étaient trop grosses.

« On aurait dit des ballons volants », se souvient-il. 

À l’époque, les ornithologues savaient que ces échassiers passaient l’hiver dans des endroits comme la Nouvelle- Zélande et l’Australie. Selon leurs estimations, ces migrateurs devaient, pour arriver jusque-là, procéder à une série de vols à travers l’Asie, s’arrêtant de temps à autre pour se reposer et manger. Contrairement aux oiseaux de mer, ils ne peuvent plonger dans les océans pour trouver de la nourriture. M. Gill a cependant observé qu’en Alaska, les barges rousses font bombance de palourdes et de vers, comme si elles se préparaient pour une longue période de jeûne

Ainsi, je suis de plus en plus convaincue que l’une des conditions pour réussir à jeûner à sec est d’avoir un minimum de réserves, ou d’en faire quelques jours avant l’épreuve. Si vous avez du mal à vous maintenir en jeûne sec, réitérez alors le processus en vous alimentant de manière abondante quelques jours avant de vous abstenir. Je serais ravie d’avoir vos retours.

Pour traiter du jeûne sur Facebook et d’alimentation sans idéologie aller ici. Pour en savoir plus sur le pouvoir du jeûne allez ici.

[1]  A partir de 36 heures environ de jeûne sec, le corps entre en cétose et se nourrit de lui-même. La faim et ses symptômes disparaissent.

[2] Je conseille néanmoins de boire en entrée de jeûne sec un verre d’eau chaude mélangé à du bi6 carbonate alimentaire pour pallier l’acidité.